Pour une poignée de bitcoins (paru dans Nouveau Projet)

La fin du dollar américain comme devise quasi universelle, la mort possible du rêve d’un euro unificateur et pacificateur et l’apparition de devises numériques dématérialisées nous forcent à concevoir les devises comme une facette d’un combat entre les différentes façons d’imaginer le monde. Un monde qui s’articule maintenant autour de l’internet. Quant à la monétisation de l’internet, deux modèles diamétralement opposés s’offrent en ce moment: les bitcoins de Satoshi Nakamoto et les Facebook Credits de Mark Zuckerberg. Adopter l’un ou l’autre (ou les deux) sous-tend forcément un choix philosophique quant à la forme que l’internet devrait prendre. Le corporatisme opaque d’une multinationale omnisciente s’oppose à un chaos volontaire et décentralisé, où la liberté personnelle est régulée par les individus eux-mêmes. Ce dernier scénario peut sembler familier: il s’est reproduit chaque fois que l’homme a colonisé un nouveau territoire. Et l’internet, dernier continent sauvage, sera le territoire de ce nouveau combat entre les institutions et notre désir, inné et irrépressible, de contrôler notre propre destinée.

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*Publié originellement en 2012.

Les trolls n’ont pas tous les cheveux mauves et des faces fripées.

Une des pires accusations qu’on peut te faire au secondaire, c’est de dire que tu fais de l’intimidation. C’était vrai à mon époque, ça semblait être aussi présent dans les années 50, et c’est sans aucun doute une réalité contemporaine.

Certains semblent penser que l’internet a empirer le phénomène, en multipliant les avenues et les plateformes où l’intimidation peut se répandre. C’est certainement vrai.

Mais je suis aussi d’avis que le web a permis de trouver un exutoire utile pour canalyser cette énergie destructrice. Parce qu’au final, ce n’est pas l’acte de destruction qui est réprimandable, c’est sa cible. Et Dieu sait qu’il y en a des claques à donner et des affaires à amocher. Read More